Il est 17h, nous sommes vendredi et c’est la page blanche.
Je ne sais pas ce que je souhaite aborder dans ce nouvel article. Je viens de vivre une semaine chronométrée… sachant à la moindre seconde ce que je dois faire, sans avoir le temps de dire ouf, de me poser, de rêver…
Comme l’impression d’avoir cette énergie vitale au fond de moi, qui est là pour me faire avancer. Et comme mes journées sont millimétrées, je suis 10 fois plus efficace que je ne peux l’être parfois. Pas le temps de procrastiner, on avance, on commente, on enchaîne les rendez-vous, on écrit des interventions, on valide des propos, … bref on, enfin je, n’arrête pas !
Et je dois avouer, je crois que j’aime ça.
Je sais à quel point le moteur est difficile à démarrer, mais quand il a démarré, je suis une machine de guerre. Je suis d’ailleurs dans cette période du cycle où il est facile d’être ultra-productive, ça doit bien m’aider.
« Un rendez-vous à caser en plus ? Pas de problème, j’ai justement un trou à 14h30.
Un call à caler ? C’est bon, j’ai trente minutes dispos, je t’appellerai pendant mon déjeuner. »
Je sais que je peux être une machine de guerre, mais que je peux aussi être dans une grande procrastination. Je me connais, c’est ma nature, mon fonctionnement. Comme dirait une de mes amies « je suis un moteur diesel ». Je mets du temps à me chauffer, mais quand le moteur est chaud, je peux faire mille choses en même temps. Et comme j’ai conscience de qui je suis, je ne suis absolument pas étonnée. Comme je connais mon cycle aussi, je l’utilise comme mon allié. Bref, ça fonctionne !
En écrivant cela, j’ai envie de vous partager que se connaître est une clé fondamentale pour mieux avancer dans la vie et pour construire son bonheur. Moi, c’est très clair : quand je ne me connaissais pas, j’étais malheureuse, je cherchais le bonheur au travers des autres, je me comparais et me rabaissais. En me connaissant, je sais la manière dont je fonctionne, je l’accepte et ça me rend même fière de moi.
Ça me fait penser à une femme que j’accompagne en coaching, qui est très réservée et qui l’a vécu toute sa vie comme une honte. Aujourd’hui, grâce à notre travail, elle a compris que c’était son fonctionnement, qu’elle ne pouvait pas chercher à se cacher : elle est réservée. Aussi, maintenant, quand elle parle d’elle, au lieu de se dénaturer à vouloir être « grande gueule », au lieu de se comparer aux personnes très à l’aise, elle dit simplement « je suis quelqu’un de réservée ». Et c’est ok ! Avec ça, elle se sent en paix avec elle-même, car elle ne se cache plus, elle n’essaie pas d’être quelqu’un d’autre, elle s’assume et a conscience de sa valeur.
Je reviens donc au début de ce récit. Au moment où j’étais en train de me dire « mais de quoi je vais parler lundi ? Je n’ai plus d’énergie pour écrire, je n’ai pas un sujet que j’ai envie de poser par écrit, j’ai un cerveau ultra-chargé, mais rien de précis à partager ». Et puis en écrivant ces mots, je me suis dit qu’en fait, c’était ça le message que je voulais vous faire passer.
Je vous raconte.
Lundi, j’étais au téléphone avec Floriane, qui m’a proposé de faire un live le lendemain. Dans cette semaine ultra-chargée, je me suis dit que c’était beaucoup. Et là, elle m’a dit « attention de ne pas être en quasi burn-out ». Quand j’ai lu son message, j’ai souri. Car j’étais fière de lui dire « ne t’inquiète pas, je connais mes limites ».
Dans la connaissance de soi, il y a aussi le fait de connaître ses limites. De savoir dire non, de refuser, de s’écouter… pour pouvoir donner uniquement ce qui déborde. Il y a 5 ans, je n’ai pas écouté mes limites et je me suis brûlée les ailes (épisode 25). Je ne me connaissais pas suffisamment, je n’osais pas m’affirmer notamment. Je me suis brûlée les ailes et ça a été un cadeau. Parce que derrière, j'ai pris ce temps, de me reconnecter à mes désirs, à mon corps, à mes talents, pour enfin sortir des cases que je m’étais imposée pour prendre mon envol et exister. Et cet envol m’amène aujourd’hui à constater à quel point je suis à ma place.
Je suis à ma place quand j’entends l’une de mes coachés me raconter s’être laissé embrasser par un homme, alors qu’avant elle n’aurait jamais osé.
Je suis à ma place quand l’une de vous m’avoue qu’elle est fière de la femme qu’elle est et qu’elle se découvre à 40 ans.
Je suis à ma place quand je comprends que l’une de mes coachés a osé parler d’elle en famille alors qu’elle ne l’avait jamais fait avant.
Je suis à ma place quand j’encourage l’une de mes coachés juste avant son premier tête-à-tête avec un homme.
Je suis à ma place quand je termine un coaching en entendant « merci Marie-Liesse, je suis enfin heureuse, célibataire mais heureuse ».
Je suis à ma place quand je lis dans les commentaires Facebook des postes de la semaine, que certaines parmi vous ont rencontré un homme alors qu’elles n’y croyaient plus.
Je suis à ma place quand je vois à quel point vous avancez, vous vous affirmez, vous existez jour après jour.
Je suis à ma place quand je découvre que l’une de mes anciennes coachés… attends un bébé.
Bref, je ne suis qu’un petit instrument, mais si ma place est celle de vous donner un petit coup de pouce pour construire votre bonheur personnel puis affectif, alors je sais que je ne fais pas ça pour rien.
Oui, cette semaine a été millimétrée, comme mes semaines l’étaient lorsque j’étais salariée. Mais l’énorme différence, c’est que ce chronomètre m’apporte énormément de joie, de vitalité, de fierté. Alors merci à chacune de vous pour vos mises en mouvement, vos élans audacieux, votre confiance, votre beauté, votre bienveillance et vos retours toujours si sincères. Je vous souhaite à chacune de trouver, vous aussi, votre place.
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Marie-Liesse
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