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Je ne critique pas, pour accueillir les multiples facettes de la vie (de l'autre) !



Je suis le genre de personne qui déteste les critiques.


Parler des autres, raconter la vie des autres, dire ce qui ne va pas chez les autres, ou même envier les autres… et ainsi laisser les autres nous parler "des autres"… pour nous amener à nous faire une idée de quelqu’un, alors qu’on ne l’a jamais croisé, juste parce qu’on nous en a parlé.


Bref, je déteste ça.


Comme je n’aime pas juger les autres par rapport à leur situation affective, par rapport à leur choix de vie, par rapport à leurs handicaps ou par rapport à leurs épreuves.


Je vous donne un exemple : regardez autour de vous, n’y a-t-il pas plein de couples qui se sont formés et pourtant, vous n’auriez jamais imaginé voir ces deux personnes ensemble ? Notamment, parce que vous avez, peut-être, un a priori négatif sur l’une ou l’autre de ces personnes… et les voir ensemble, ça vous paraît DINGUE !

Mais est-on sur terre pour faire ce qu’on attend de nous ? Est-on sur terre pour parler des autres, pour juger, critiquer, raconter la vie des autres ? Et pour ainsi se juger, se critiquer soi-même ? Je ne crois pas.


Juger et critiquer, c’est laisser les autres nous juger et nous critiquer.


Moi, je n’ai pas envie d’être jugée et je n’ai pas envie d’être critiquée. Donc, je ne rentre pas dans ces discussions que je trouve stériles. Et je m’efforce de ne pas écouter ce qui pourrait être dit sur moi. Et ainsi, je suis libre d’agir à ma manière, c’est-à-dire comme je pense qu’il est bon d’agir. Et non comme les autres pensent qu’il est bon d’agir. Car c’est bien mon libre-arbitre qui doit dicter ma conduite, non ?


Je vous dis tout ça, parce que j’ai compris que si je juge trop vite, si mon cœur est fermé, si mon esprit est clos… alors pour toutes ces raisons, je n’arriverai pas à avancer. Et moi, j’ai envie d’avancer !

Des exemples d'actions qu'on ne fait pas par peur d'être jugé ?

  • S’empêcher de s’habiller comme on veut, par peur de passer pour une femme à côté de ses pompes ou une femme trop originale.

  • S’empêcher de déménager au bord de l’eau, par peur de se retrouver seule, d’être isolée, et d’être considérée comme inintéressante.

  • S’empêcher de se teindre en blonde, par peur de passer pour une femme vulgaire.

  • S’empêche d’être avec l’homme qu’on apprécie parce qu’il est pauvre, chauve ou au chômage.

Je vois beaucoup de personnes qui sont campées sur de grands principes, pensant que la vie est facile et que si ces principes sont respectés tout ira bien.

Mais…

Combien de personnes avouent ne jamais vouloir divorcer, et finissent par divorcer ?

Combien de femmes jurent ne jamais tomber enceinte trop vite, sont enceintes au bout de quelques mois de relation ?

Combien de personnes sont certaines d’être dans une situation financière confortable et se retrouve sans le sou du jour au lendemain ?

Combien de femmes choisissent l’amour de l’autre plutôt que leur projet de vie, et se retrouvent un jour à en vouloir à leur conjoint qui ne souhaitait pas d’enfants ?

Combien de personnes jugent les autres… mais se retrouve un jour dans la galère d’une situation, pour découvrir que la vie n’est pas si simple !


Oui, la vie n’est pas simple. Mais elle est si belle !


J’ai beau avoir des désirs immenses, je ne sais pas où ils vont me mener.

J’ai beau avoir des idées sur la vie, je ne sais pas si je serai capable de tout mener de front.

J’ai beau avoir des convictions, je ne sais pas comment je réagirai le jour où je devrais choisir d’aller au-delà de celles-ci.

J’ai beau avoir une idée de la vie, celle-ci n’est jamais lisse.


L’autre jour, j'ai rencontré une femme qui est tombée sous le charme d’un père célibataire, et elle ne sait pas si elle aura le courage d’affronter cette situation.

L’autre jour, j’ai été confronté à une femme qui a tellement le désir d’être mère, qu’elle a pris la décision de quitter l’homme qu’elle aime, car il ne veut pas d’enfant.

L’autre jour, j’ai été face à un homme stérile, et qui ne sait pas s'il pourra un jour avouer cela à la femme qu’il aime.

L’autre jour, j’ai discuté avec une femme qui a été atteinte d’un cancer plus jeune, et qui ne sait pas si les chimiothérapies auront des effets sur sa fertilité.

L’autre jour, j’étais face à une personne en fauteuil roulant, qui s’est créé une énorme carapace par peur d’être jugé, mais qui pourtant n’attend qu’une seule chose : aimer et être aimé.


Nous avons tous des douleurs, visibles et invisibles. Des douleurs qui existent ou des douleurs qui existeront. Et souvent, parce que nous avons jugé de manière trop forte, trop radicale les autres ou leurs situations, le jour où nous les vivons à notre tour, nous sommes perdues. Et parce que nous avons posé un jugement, nous les éprouvons de façon encore plus forte dans notre chair.


Parce qu’il y a des non-dits, parce qu’il y a des tabous, parce que les choses sont cachées, nous arrivons à faire des nœuds dans nos vies. Des nœuds que nous sommes incapables de dénouer à force de laisser filer les années. Mais pourtant, ces nœuds créent des désordres, des difficultés, des illusions.


Alors aujourd’hui, je vous encourage à sortir de vos jugements, à sortir de vos enfermements, à sortir de la critique facile et à A C C U E I L L I R.


Être dans l’accueil, ne pas mettre les gens dans des cases rédhibitoires, sortir des pensées de "non-accessible" ou "non-fréquentable", et à aller toucher aux fragilités des autres. Allez rencontrer des parcours de vies qui sont différents, qui sont poignants, qui ne sont pas lisses, qui ne sont pas parfaits, mais qui sont VIVANTS !

Oui, c’est bien la vie et ses multiples facettes que je vous incite à aller toucher du doigt, pour aimer pleinement malgré les différences et d’ailleurs, aimer pleinement parce qu’il y a ces différences et ces expériences de vies qui vous enrichissent vous. Oui, vous deux !


♡ Marie-Liesse


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