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J'arrête de me regarder le nombril


J'arrête de me regarder le nombril pour  tomber amoureuse

Ce sujet du couple, du célibat, est souvent un peu trop présent dans notre esprit, nous empêchant de vivre, d’être naturel, de faire des projets qui nous font du bien, parce qu’on a toujours en tête ce « et si ». Oui, mais ce « et si » a bloqué beaucoup trop de femme dans une vie étroite qu’elles ne voulaient pas vivre…


Alors voilà, si vous êtes là c’est que vous avez très certainement envie d’être en couple. De fonder peut-être une famille, et surtout d’avancer dans votre vie affective.

Ma question est donc la suivante : est-ce qu’à force de penser à votre vie affective, de trop réfléchir, de trop l’avoir en tête et d’en être presque obnubilée, vous ne vous créez pas des peurs encore plus grandes ? A force de pleurer, d’espérer et d’attendre, n’êtes vous pas dans une posture auto-centrée ? A force d’être jalouse, d’envier les autres et de trouver cela injuste, n’êtes vous pas simplement en train de regarder votre nombril ?


Pardon, je sais que c’est violent. Mais voilà, cette semaine une amie m’a secoué, et je crois que ça m’a fait du bien !


Alors je me demande qui vous secoue vous ?


En fait, j’ai conscience que le célibat peut être une vraie et profonde blessure, une souffrance non mesurable, et surtout très, même parfois trop, présente. Mais lorsqu’on pense à ce qu’on n’a pas, est-on disponible pour vivre ce qui est là ? Je ne crois pas. A force de pleurer, et de voir le temps filer, je ne suis pas certaine que nous vivons notre présent. Nous le vivons par procuration puisque nous ne l’habitons pas. Et surtout nous y intégrons des regrets, avec lesquels nous ne pouvons pas avancer.


Aussi, j’ai décidé aujourd’hui d’écrire sur ce narcissique qui prend souvent beaucoup trop de place dans notre vie affective. Comment me combler ? Comment me remplir ? Comment me faire jouir ? Comment puis-je vivre des émotions intenses ? Pourquoi les autres réussissent et pas moi ? Pourquoi je n’ai pas de chance ? Pourquoi ça ne m’arrive pas ?


Mais en se posant toutes ces questions, on pense à qui ? À soi, uniquement à soi ! Mais une relation ça se vit à deux ! Une relation est faite pour rendre l’autre heureux, pour chercher son bonheur, pour le combler, le remplir, le faire jouir. Et à force de trop se regarder, et bien on en oublie notre moitié !


Alors encore une fois pardon pour ces propos, mais j’ai envie aujourd’hui de nous amener toutes à sortir de nous, pour nous ouvrir à l’autre. A sortir de nous-même, à sortir de notre narcissisme, à ne plus regarder notre nombril, et à aller à la rencontre de l’autre, des autres. Et pour ça quoi de mieux que d’aller se donner ? Dans un service, dans une activité, dans un sport, auprès de personnes handicapées, de personnes isolées, ou simplement en donnant gratuitement de votre temps dans une cause qui vous tient à cœur ? Sortez la tête de votre douleur et allez vous donner à d’autres, car en se donnant il parait qu’on remplit son réservoir, qu’on ouvre sa vision du monde, qu’on se met en mouvement, qu’on est capable de se laisser déranger, et de voir nos vies bouger. Osez vous donner autre part que dans ce que vous connaissez, osez vous donner autrement, osez utiliser vos talents dans des missions nouvelles, dans des environnements nouveaux, dans des activités innovantes. Et même si la situation sanitaire est difficile, je vous assure qu’il y a énormément de besoins. Comme dans les maisons de retraites, les hôpitaux, auprès des écoles, des personnes qui télétravaillent, dans des maraudes, ou même en organisant des vacances ou week-end pour d’autres ! Oui, c’est en vous donnant que vous apprendrez à aimer, et à aimer tous ceux qui vous entourent. Et dans cet amour, vous réussirez à combler ce manque que peuvent ressentir les célibataires, et vous toucherez du doigt ce qu’est l’amour tout simplement. Sans émotion, sans papillon, sans critère, sans attente, sans exigence : vous toucherez du doigt simplement ce que veut dire aimer.


Je me souviens qu’avant je ne me réjouissais pas des bonnes nouvelles (épisode 22), mais c’était parce que je ramenais tout à moi. Mais maintenant que j’ai compris que les autres sont autre, et que je ne peux pas tout ramener à moi, tout comparer et tout jalouser, alors j’ai été libéré, et j’ai appris à donner (presque sans compter :)). Et d’ailleurs, depuis que j’ai arrêté d’être concentrée et enfermée sur ma douleur, et que j’ai décidé de m’ouvrir, de me révéler de parler de moi et de ce qui m’habite, eh bien je constate que j’attire à moi, davantage de relations amicales et amoureuses. On entend souvent qu’en donnant on reçoit beaucoup plus, alors, ça vaut le coup de tenter non ?


Aussi j’ose vous demander : alors, vous vous engagez où ?


Et pour répondre à cette question, je vous propose de prendre un engagement avec vous-même, et de m’écrire un mail avec ce choix que vous posez. Un moyen tout simple de pouvoir faire le point dans quelques temps et de vous demander : alors je suis toujours centrée sur moi ou j’apprends à aimer véritablement ?


Des idées ? En voici quelques-unes pour vous aider :

  • S’inscrire dans une AMAP et servir

  • Faire le trie dans une association pour sans abris

  • Préparer des repas pour des personnes précaires

  • Visiter des personnes âgées

  • Aider un ami dans ses travaux d’appartement

  • Préparer une pièce de théâtre pour une association

  • Lancer un événement pour rencontrer des gens

  • Organiser des vacances pour des enfants qui ne partent jamais

  • Aller soulager une heure par semaine une maman très occupée

  • Donner un cours (informatique, écriture, paperasse…) à une personne dans le besoin

  • Déranger une personne qui n’aime pas changer ses habitudes

  • Organiser/participer à un parcours alpha

  • Aller parler avec des personnes qui veulent apprendre le français

  • Apprendre quelque chose à quelqu’un : faire du vélo, faire du bateau, nager, dessiner…

  • Rendre visite à ses nouveaux voisins

Avez-vous d’autres idées ?


Marie-Liesse






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