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J’ai une décision à prendre et ça me stresse



J’ai une décision à prendre.

Je n’arrive pas à la prendre, parce que je me mets la pression.


Pfff, qu’est-ce que c’est chiant que cette pression. Parfois, on aimerait juste vivre sans sa bulle et ça nous suffirait largement, vous ne trouvez pas ?


Vous savez, cette bulle où vous vous sentez en sécurité, sans vous poser de question, sans avoir peur du jugement, sans que rien ne vienne affecter votre petite tranquillité. Oui, parce qu’il y a cette paix que vous ressentez dans votre cocon et dès qu’elle est exposée à un choix ou à d’autres… la paix éclate en mille morceaux.


En ce moment, j'ai de gros pics de stress, je suis émotionnellement bien préoccupée par une décision à prendre… mais je tente d’avancer paisiblement en gardant toujours en tête que : si ça m’arrive aujourd’hui, c’est parce qu’avant, je n’étais pas capable de vivre ce stress, cette pression, cet état émotionnel.


Il n’empêche, cet état m’insécurise.


Et je me rends compte à quel point mes insécurités et le chemin que j’ai traversé pour les dépasser est énorme : moi qui avais peur du regard que les autres posaient sur moi, qui était incapable de me lâcher en dansant, qui rougissait dès que je prenais la parole en public, qui n’osais pas porter telle robe par peur d’être jugée, qui m’adaptais, me sur-adaptais pour plaire… on peut dire, que j’ai fait un sacré chemin ! Parce que tout ce que je viens de vous poser… je ne les vis plus. Enfin, il m’arrive encore, dans certaines situations, de rougir, de ne pas être complètement à l’aise, de ne pas oser ouvrir la bouche quand je suis impressionnée par certaines personnes… mais bon, j'avance et c'est une grande victoire pour moi. Et j'ai posé des choix, comme celui de quitter ma boîte, de monter Sésame, de me reconvertir... en suivant mon intuition et mon désir, et en quittant mes insécurités.


Ce qui est top, c'est qu'on a tous des pas à poser pour continuer notre chemin et pour prendre des décisions. On a tous des stress, des emmerdes, des défauts, des fragilités, des galères qui arrivent dans nos vies. Et face à cela, on a toujours 2 solutions : les fuir ou les vivre.


Dans cette angoisse qui m’habite en ce moment, je suis en train de me confronter à une part d’ombre qui est bien soigneusement cachée en moi depuis toujours. Je suis en train de me confronter au regard de mes amis, de ma famille, au regard que je porte sur moi-même aussi… et ce n’est clairement pas reposant. Car je suis en totale insécurité !


Mais pourtant, c'est bien ICI que j’apprends à élargir ma zone de confort, vous ne croyez pas ?


Bref, je suis tiraillée entre mon cœur, ma tête, mes peurs, les appréhensions, le jugement que j’imagine que les autres posent sur moi… je suis émotionnellement vidée !


Ça me fait penser à ces femmes qui veulent arrêter (trop vite) une relation parce que l’homme face à elle n’a pas tel ou tel aspect.

Ça me fait penser à ces femmes qui veulent tout de suite s’engager alors qu’elles ne connaissent pas l’autre.

Ça me fait penser à ces femmes qui se sentent oppressées dès qu’un homme est un peu trop présent et qui veulent fuir.

Ça me fait penser à ces femmes qui ne veulent pas « d’entremetteur » pour rencontrer quelqu’un, par peur d’être gênée…


Et dans toutes ces situations, en général, je propose à ces femmes de prendre le temps de souffler un grand coup et de vivre ce qu’elles ont à vivre, ce qu’elles désirent vivre, même si ça leur apporte du stress. En acceptant de vivre dans le présent… tout simplement !



Aussi ce matin, alors que je prenais le temps d’écrire, de relire, de me poser et d’écouter le silence, j’ai compris une chose très importante : la précipitation, la hâte, n’est pas bonne. Souvent, quand on a une décision à prendre, on est tiraillé entre deux biens. Deux bonnes choses qui peuvent nous amener à nous sentir en vie. Mais si on choisit une chose, on renonce à l’autre. Vous voyez un peu ? Aujourd’hui, je suis dans cette situation… et clairement, c'est exténuant. Mais ce matin, j'ai compris une chose : rien ne sert de se précipiter.


Si vous avez un choix à poser, prenez le temps. Remettez-vous dans le présent, et surtout ne vous prenez pas trop la tête. Je sais, c'est facile à dire, mais c’est le chemin à prendre, je crois.


Je me souviens à la fin de mes études, j’ai eu une proposition de boulot. Un CDD de 4 mois. Un poste qui ne me plaisait pas plus que ça. Mais la boîte m’attirait énormément. Je ne savais pas quoi faire : accepter au risque de voir un poste intéressant me passer sous le nez ? Refuser pour patienter qu’un poste vienne, au risque que je ne trouve rien avant des mois ? Situation complexe. En tout cas, ça a été l’une des premières décisions très difficiles à prendre pour moi.


Bon, j’ai fini par choisir d’attendre une meilleure opportunité et j’ai très bien fait ! Parce que j’ai eu quelques semaines plus tard une proposition pour un poste qui me plaisait, dans une belle boîte, dans laquelle je suis restée 7 ans.


Je ne me suis pas précipitée.


J’ai pris mon temps.


Et je crois que si on sent une certaine « pression » à prendre une décision rapidement, ce n’est pas bon.


Je vous le dis souvent : dans une relation, notamment un début ou une ébauche de relation, c’est la personne qui a le tempo le plus lent qui donne le tempo de la relation. Pourquoi ? Parce qu'accélérer, c’est s’empêcher de regarder le paysage, alors que freiner, c’est accepter de contempler le paysage. Et le paysage est beau, donc prenons le temps de le regarder.


Si on s’empresse, si on veut tout cocher tout de suite, si on se hâte, on risque de se brûler les ailes. Et ça peut faire très mal (imaginez un peu des brûlures). Alors si vous sentez des angoisses, des stress, de l’anxiété face à une prise de décision, respirez un grand coup et appuyez sur le frein. Une décision prise hâtivement n’apportera pas la joie et la paix. Une décision est bonne si elle apporte la joie et la paix… donc freinez pour prendre la bonne décision, car dans tous les cas, l’une ou l’autre… les deux sont bonnes. Soyez-en assurée !


Alors, partante pour ralentir ?


___ Marie-Liesse


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