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J'ai peur...



J’ai peur de sauter cette barrière.

J’ai peur de changer de boulot.

J’ai peur d’envoyer ce message.

J’ai peur de conduire.

J’ai peur de passer ce coup de téléphone.

J’ai peur de sortir de chez moi.

J’ai peur de déménager.

J’ai peur d’aller parler à cet inconnu.

J’ai peur de demander ma route.

J’ai peur de l’avenir.

J’ai peur de démissionner.

J’ai peur d’exprimer mes besoins.

J’ai peur de parler de mes peurs.

J’ai peur d’embrasser cet homme.

J’ai peur de demander une promotion.

J’ai peur de m’engager.

J’ai peur de parler de moi.

J’ai peur…


Est-ce que je n’aurai pas peur d’exister ?


Des peurs, nous en avons tous un certain nombre. Et trop souvent ces peurs nous freinent. Nous empêchent de mettre un pied devant l’autre. Alors nous contournons ces peurs, et nous trouvons une autre solution pour ne pas affronter ces peurs. Et puis on se dit "ouf, j’ai dépassé ma peur !". Quelques temps plus tard cette peur revient. Et en revenant nous nous demandons encore une fois comment agir : l’affronter ? la mettre de côté ? l’enfouir ? ou la dépasser ?


Oui, nous sommes toutes bourrées de peurs. Et nous ne sommes pas égales face à ces peurs. Certaines en ont beaucoup, d’autres moins. Et puis, quelque chose qui me fait peur, ne fait pas peur à ma voisine.


Par exemple l’une de mes peurs irrationnelle est d’aller parler à un inconnu. C’est vraiment le premier pas à franchir, les premiers mots, qui sont une réelle peur pour moi. Cette peur est là, et le sera toujours.

Pour un autre, ça va être la peur de parler en public. Le fait d’avoir tout ces regards fixés sur soi. De devoir parler d’un sujet et d’être écouté par toutes ces personnes, en espérant ne pas se planter. C’est une peur qui est présente, et qui le restera toujours.

Pour un autre encore, ça va être la peur de conduire. D’être responsable d’un véhicule et donc des personnes qui l’entoure. De manier un engin, de ne pas tout maîtriser et d’avoir une crainte de l’accident. C’est une peur qui est présente, et qui le restera toujours.

Oui, mais pensez-vous que je ne vais jamais aller parler à un inconnu ? que la prise de parole en public est systématiquement évitable ? et qu’il est possible de passer sa vie à fuir la conduite ?

Eh bien non.

Alors ces peurs on en fait quoi ?

On choisi de les laisser dicter nos vies et donc de ne jamais les affronter ? De les laisser diriger nos actes et de ne jamais aller voir ce que ça fait d’y toucher ? Ou au contraire on (re)connait notre peur, on sait qu’elle sera toujours présente mais on va très clairement lui dire qu’elle ne gagnera pas !


Car en allant affronter nos peurs, nous leurs montrons qu’elles ne dirigent pas nos vies. Qu’elles ne sont pas les maîtres de nos vies.


J’ai l’exemple d’un ami, qui a cette peur très concrète de parler en public. Mais en même temps, il adore ça, parce que dès qu’il affronte cette peur, il se sent vivant ! Il connait sa peur, et il accepte cette peur. Mais il ne la laisse absolument pas gagner au contraire. Aussi il a choisi de faire du théâtre, d’apprendre par cœur un texte et de le jouer, le mettre en scène devant une salle comble. Et ça fait maintenant plusieurs années qu’il le fait. Car lorsqu’il est sur scène, il se sent tellement bien, tellement fier, tellement entier, qu’il y retourne. Pourtant, avant chaque représentation il est paralysé par ses peurs. Il est pâle, a mal au cœur, il est malade de sa peur. Mais systématiquement il choisit d’aller la regarder bien en face et de lui dire "tu ne dicteras pas ma vie". Et il a tellement raison, tellement tout compris : nos peurs n’ont pas le droit de diriger nos vies !


Pourquoi ces peurs ?

La peur est présente dans cette partie immergé de l’iceberg, c’est à dire dans notre inconscient. Et c’est dans notre inconscient que nous imaginons un modèle de vie idéal. Donc c’est ici que nous tentons de mettre en place des stratégies pour ne pas souffrir et ne pas être faible. C’est ici aussi que nous nous fermons à de très nombreuses possibilités et notamment celle de vivre un amour véritable.


Car dès que nous ressentons quelque chose de désagréable, quelque chose de pesant, de gênant, même quasiment du dégoût, alors nous cherchons un remède. Parfois c’est la fuite, parfois c’est l’absence d’action, souvent c’est le renoncement. Et à chaque fois que nous avons mal, nous cherchons à ne plus avoir mal pour être "bien". Nous fuyons ce qui nous dérange. Et donc nous cherchons à vivre simplement de "bonnes" sensations.


Mais en vivant cela, nous n’allons pas goûter à la joie immense de ce qui se passe derrière ces ressentis désagréables. Nous restons bloquée, figée même, car nous n’osons pas avancer. Car nous ne voulons pas souffrir. Car nous ne voulons pas sentir cette sensation qui nous dérange.


C’est le cas pour un couple qui est marié depuis des années, mais qui n’ose pas aller mettre des mots sur ce qui ne va pas. Et donc à force de non dits, de non actions et d’absence de paroles, ils décident de ne plus ressentir cette sensation désagréable, de baisser les bras et de quitter leur couple.

C’est le cas pour une femme célibataire qui n’a pas eu d’histoires depuis de longues années. Et dès qu’un homme s’approche d’elle, elle est paniquée, stressée, angoissée même. Souvent parce qu’elle a des peurs refoulées qu’elle n’ose pas exprimer. Souvent aussi parce qu’elle se fait des idées sur l’amour et que ça ne se passe pas du tout comme elle l’avait imaginé. Souvent aussi parce que cette sensation désagréable n’est pas normal selon elle, et qu’elle cherche seulement à vivre une sensation agréable.


Vos peurs cachent souvent quelque chose que vous avez très envie de vivre. Mais pour le vivre il faut aller voir. Et donc même si vous ressentez du stress, de l’angoisse, de l’appréhension, du doute, des questionnements. Même si vous avez le coeur qui bats à mille à l’heure, les mains moites, une voix qui tremble… eh bien ne réfléchissez plus et aller toucher à ces peurs !


Il y a quelques semaines j’avais un coup de file très important à passer. Un appel engageant pour moi, mais qui me mettant dans le doute, dans le questionnement, dans l’appréhension et donc dans la peur. Ça faisait des jours que j’y pensais, que je n’étais pas bien, que je reculais l’échéance. Et que je répétais en boucle mon discours, pour être certaine de ne pas me planter ! Car j’avais très envie de me confronter à cette discussion, de mettre des mots sur quelque chose d’important pour moi. De parler avec mes tripes. Alors même si ça m’a paralysé, j’ai affronté cette peur. Même si ça m’a mis dans un état très désagréable, je suis allée touchée à cette peur et j’ai osé ! Oser c’est ça la vie, c’est ça notre défi et c’est ça qui nous rend en vie ! Et même si la conclusion de cet appel téléphonique n’a pas été celle que j’espérais. Eh bien je peux vous assurer qu’en raccrochant je me suis sentie vivante ! J’ai ressenti une immense fierté, un profond soulagement et une très grande sérénité.


On les affronte concrètement ces peurs ?

Aujourd’hui, j’ai envie de vous amener à prendre conscience de vos peurs pour les dépasser.


Demandez-vous :

  • Quelles sont mes peurs ?

  • Qu’est-ce qui fait que dans ma vie je n’ose pas poser tel acte ou porter telle parole ?

  • Qu’est ce qui me paralyse ?

Observez dans votre quotidien ces peurs, et notez les !


Et quand vous en aurez pris conscience de celles-ci, lorsque vous les aurez notées et ressenties, alors pourquoi ne pas aller voir ce qui se cache derrière ces peurs ?

  • vous avez peur d’aller parler à un inconnu ? Allez parler à un inconnu !

  • Vous avez peur de parler de vos sentiments ? Allez parler de vos sentiments !

  • Vous avez peur de dire vos besoins ? Allez exprimer vos besoins !

  • Vous avez peur de conduire ? Allez conduire régulièrement !

Et si ça vous semble une montagne, n’oubliez pas de mettre en place la politique des petits pas.


Oui, après la peur vient la joie. Donc allez vous frotter à vos peurs, allez les dépasser, allez les ressentir dans vos tripes, pour comprendre que c’est en les touchant et en les dépassant que vous serez pleinement vivante et pleinement vous-même !


C'est bon, vous décidez d'exister ?


Marie-Liesse



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