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Et si je choisissais de vivre mon présent ?





L’article que vous vous apprêtez à lire était prévu avant que cette parenthèse s’impose à nous. Avant d’avoir ce temps qui semble "infini". Je ne sais pas où vous êtes "confinée", je ne sais pas si vous êtes seule, avec votre famille ou bien des amis. Confinée dans un appartement ou une maison, à la campagne ou en ville. Je ne sais pas si cette période est angoissante pour vous, ou au contraire plutôt un temps de ressourcement. Je ne sais pas si vous vivez l’ennui ou si vos journées sont remplies du matin jusqu’au soir.


Mais je pense que ce temps de retrait est une bonne chose. Attention je ne parle pas de la raison, de la crise, du virus, je parle simplement du retrait qui peut nous réapprendre à vivre. J’ai d’ailleurs une pensée pour toutes les personnes qui sont sur le terrain. Toutes celles qui ne sont pas confinées, et qui travaillent jusqu’à l’épuisement parfois, pour aider, soulager, servir, contrôler, réapprovisionner, et organiser le quotidien. Le quotidien de la France, notre quotidien.


Dans tous les cas, je propose de profiter de cette période pour mettre de l’ordre dans nos vies. Pour choisir de nous donner un autre rythme. Pour organiser autrement notre quotidien lorsque la vie reprendra son cours. Pour comprendre ce qui est essentiel, ce qui nous maintient en vie et ce qui nous rend vivante.


Aujourd’hui plus que jamais, nous pouvons donc apprendre à vivre le présent. Choisir de ne pas nous soucier du futur, de ne pas regretter le passé, mais simplement vivre notre présent.


Pourquoi goûter au présent ? Car au-delà de cette période de confinement, nous sommes dans un monde qui ne sait pas vivre l’instant présent. Qui va systématiquement laisser nos cerveaux prendre le dessus, et ne pas goûter à ce qui se vit.


Par exemple lorsqu’on est devant un magnifique coucher de soleil, on ne peut s’empêcher de le prendre en photo. Pour envoyer cette photo à nos amis qui sont à l’autre bout de la planète. Mais pourquoi ne profiterions nous pas simplement de ce qui se vit face à nous ? D’immortaliser dans notre tête ce doux moment ? De vivre tout simplement ? Sans s’inquiéter du repas que nous allons devoir préparer juste après, sans anticiper la journée du lendemain, sans penser à ceux qui ne sont pas là, mais simplement accepter de vivre l’instant présent.


Savoir goûter au moment présent, est-ce que ça vous arrive ? Mettre votre cerveau sur pause et goûter à ce que vous êtes en train de vivre ? Vous émerveiller de ce qui vous entoure ?


Arriver à vivre réellement ce que vous êtes en train de vivre, c’est là que je veux vous amener. Là maintenant, en lisant cet article. Sans penser au fait qu’il soit trop long, ou pas écrit de manière suffisamment fluide, ou bien que vous êtes pressée et aimeriez bien savoir où je veux vous emmener. Goûter simplement à votre maintenant. A la manière dont votre corps est positionné, à ce qui vous entoure, aux sensations ou émotions qui parcours votre corps, votre coeur. Apprenez à goûter le présent.


Certaines émotions, comme la nostalgie, la culpabilité, la tristesse, peuvent prendre une place folle et nous faire plonger dans notre passé. D’autres émotions comme le stress, l’envie, la hâte nous amènent à imaginer notre futur. Et lorsqu’on tente de vivre le présent, des questions, des remises en cause, des doutes, nous emprisonnent et nous éloignent de cet instant présent. Ici c’est notre inconscient qui parle. Il tente de prendre la place, et nous éloigne de notre réalité. Notre esprit vagabonde dans le passé, dans le futur. Mais notre corps est vraiment dans le présent. Alors utilisons notre corps. Prenons conscience qu’il est là. Et sortons de notre tête pour goûter à ce que nous vivons. Et pour cela, pour le vivre, pour peut-être toucher à une certaine plénitude, je vous propose de mettre en place 5 actions dans votre vie.


1. Vivre sans anticiper le stress.

Il y a quelques années, alors que j’étais encore salariée, je ne savais pas vivre l’instant présent. J’étais toujours dans le stress, dans l’anticipation, dans l’après. A imaginer la suite, à attendre avec impatience que tel weekend débarque. A dire régulièrement "j’ai trop hâte d’être à cette soirée, ce mariage, ces vacances, ce weekend…".


Dans mon travail, ma tête était tout le temps connectée, et dans une situation de stress : en me couchant je lisais mes mails ; en pleine nuit je me réveillais, et faisais de longues insomnies à cause de mon travail qui me stressait ; au réveil je prenais mon téléphone pour vérifier que je n’avais rien loupé ; à partir de 7h30 je recevais déjà des appels, me mettant dans "l’ambiance". De quoi vivre dans un stress quotidien.


A force de vivre emprisonnée dans ce rythme effréné, j’ai décidé de mettre en place des petites choses simples. Et l’une d’elle a été de répéter cette phrase : "Je pense au lundi matin seulement le lundi matin". Et bien oui, car sinon, je pensais au lundi matin dès le samedi soir. Et dans ce cas, comment vivre son week-end, comment se déconnecter, comment se reposer, si on est déjà en train de penser, de stresser, et d’anticiper deux jours trop tôt ? Avec cette règle, que j’ai appris à respecter et qui est encore un moteur chaque jour, je peux vivre mes week-end et mes vacances de A a Z.


Pour votre travail, votre quotidien, vos échéances, essayez de vous organiser, mais n’anticipez pas le stress. Ne pensez pas que l’avenir va être difficile, compliqué, lourd, douloureux. Vous ne pouvez pas savoir la manière dont ça va se passer avant d’y être. Voyez l’échéance arriver, et goûter simplement à ce qui se vit maintenant.


2. Apprécier chaque rencontre.

Lorsque nous sommes dans une conversation, nous avons facilement tendance à quitter la discussion. Non pas physiquement, mais notre tête n’est plus là. Comme si notre esprit nous faisait voyager. Vous savez, c’est le moment où nous allons penser à autre chose. Lorsque nous essayons d’écouter ce qui se dit à côté. Lorsque nous avons envie de quitter précipitamment la discussion parce que la table d’à côté semble bien se marrer.


Et bien lorsque nous nous retrouverons dans cette situation, essayons maintenant de rester là où nous sommes. En commençant d’abord par sentir notre corps, sentir nos sensations, puis revenir simplement dans la conversation et accepter que c’est notre présent. Que nous n’avons rien à envier aux autres, et que la personne qui est en face de nous a certainement plein de choses à nous faire découvrir. Elle n’est pas moins intéressante, moins drôle ou moins percutante que d’autres. Apprécier chaque rencontre. Apprécier chaque personne. Et créer ces rencontres, ces discussions, ces échanges, pour se sentir en vie, et tester cette sensation de vivre le présent.


3. Mettre son cerveau hors connexion.

Ne pas réfléchir. Ne pas penser au fait que "j’ai la flemme", que "je n’y arriverai jamais", que "je suis stressée". Mais juste accepter que ce que je vis est là. En l’acceptant je me mets "hors ligne".


Je vous donne un exemple. Il y a quelque temps, juste avant le démarrage d’un voyage sésame, une amie qui m’accompagnait pour m’aider, m’a demandé : "t’es pas stressée ?". Je lui ai répondu "je n’y penses pas". A ce moment précis j’ai bloqué mon cerveau. Je l’ai empêché de venir avec des pensées négatives, avec des questions qui m’empêchent d’avancer. Avec des questions qui paralysent. A ce moment précis je choisi d’avoir confiance. Je choisis d’avancer. Je décide qu’il faut simplement faire ce pour quoi je suis là : préparer la maison, bouger les meubles, mettre en place des petites attentions pour chaque femme, rendre le lieu accueillant, mettre des bougies, ranger les courses. A ce moment précis je ne pense pas à l’avenir, je suis simplement dans le présent.


Nous avons toutes des moments où le stress, la peur de l’avenir, nous empêchent d’avancer. Même si "l’avenir" est dans 30 minutes.


Regardez avant un entretien d’embauche :

- soit je décide de stresser et donc potentiellement de ne pas être à la hauteur,

- soit j’accepte qu’avec cet entretien, ma vie n’est pas en jeu. Que la personne en face de moi est simplement un être humain. Et que je choisi de rencontrer cette personne pour discuter. Sans la mettre sur un piédestal. Sans penser que toute ma vie est entre ses mains.


Nous sommes responsables de notre vie. Nous ne sommes pas moins bons et moins capables que les autres. Donc nous n’avons pas à stresser et perdre nos moyens. Mettre son cerveau hors connexion c’est choisir de vivre le présent.


4. Accepter la spontanéité.

Pour vivre dans le présent, une chose formidable c’est d’accepter la spontanéité, et surtout les imprévus. Au lieu de "pester" lorsque ça ne se passe pas comme nous l’avions prévu, simplement accepter l’imprévu. Nous pouvons même en rire.


Le fait de pester, et d’entrer dans des émotions négatives ne changera pas la situation. Donc pourquoi ne pas simplement l’accepter ? Pourquoi ne pas simplement se dire que c’est comme ça ? Et ainsi trouver une solution pour que le présent soit plus facile à vivre.


Récemment j’étais en déplacement à Paris, et je logeais chez une amie. Ma soirée était occupée par une escapade sur les énergies du cycle que je donnais à 7 femmes. A la fin de cette escapade, je prends le métro, fatiguée, avec en tête mon départ aux aurores le lendemain. J’arrive à presque minuit devant la porte de l’appartement, et là impossible de l’ouvrir. J’essaie par tous les moyens, mais ma clé ne passe pas. Je tente d’appeler ma pote mais elle ne répond pas, son portable est éteint. A cet instant que faire ? Et bien j’ai simplement accepté la situation. Je l’ai vécu sans stress, sans peur. J’ai appelé une, deux, trois personnes, pour tenter de trouver un toit pour la nuit. Et par chance j’ai eu des réponses ! Les épreuves peuvent être vécues de manière plus légère si on tente d’éloigner le émotions négatives, en tentant d’apaiser les choses et en avançant dans la confiance. Et le mieux, c’est qu’aujourd’hui je ris de cette situation !


Accepter simplement ce qui se passe, ce qui se vit. Et aussi accepter les choses et les actions qui débarquent sans prévenir. Accepter que nous ne pouvons pas tout maîtriser, c’est accepter de vivre dans le présent. Et c’est aussi choisir de ne pas se préoccuper de ce que les autres vont penser. Agir ici et maintenant.


5. Goûter à ce qui nous entoure.

Dans nos relations, nous avons tendance à toujours être à moitié sur nos téléphones. A lire un sms alors que nous parlons à notre voisin. A répondre au téléphone alors que nous sommes en rendez-vous. A regarder une conversation WhatsApp alors que nous sommes en train de conduire. Mais pensez-vous que le virtuel est plus important, plus stimulant que la réalité ? Pensez-vous que la vie se passe sur un téléphone ? Ou bien que la vie se passe dans le réel ?


Lorsque nous sommes avec des amis, que nous prenons un café en terrasse, que nous sommes à un dîner, ou même à une "date", si notre téléphone est sur la table ou dans notre poche, nous ne pouvons pas vivre le présent. Lorsque nous sommes avec d’autres, forçons nous à nous déconnecter. A mettre notre téléphone loin, sans sonnerie, ni vibreur et même en mode avion. Savourons ce qui se vit. Il n’y a rien de plus désagréable lorsqu’une personne avec laquelle on est, passe son temps à envoyer des textos. Obligeons nous à ne pas regarder notre téléphone. Cela nous donnera de vivre un vrai moment de qualité. Et nous serons encore plus disponible pour lire et répondre à nos messages plus tard.


Et d’ailleurs, lorsque nous sommes seules, essayons de ne pas être plongées non stop dans notre téléphone. Apprenons à nous émerveiller. Et ça quotidiennement en éveillant nos 5 sens.


Prendre le temps de se poser et de goûter à ce qui se passe autour de nous. Et s’étonner ! Est-ce que vous vous étonnez ? Chaque jour vivez-vous l’étonnement ? Est ce que vous avez l’impression de faire des découvertes chaque matin ? Sur les personnes qui vous entourent, vos proches, vos collègues, mais aussi sur vous-même ? Est ce que vous vous étonnez des petites nouveautés ? D’un rayon de soleil ? D’un coup de vent ? D’une jolie ruelle ? D’un bouquet de fleurs ? D’une émotion ? D’une énergie ?


En vivant l’étonnement quotidiennement, en goutant à ce qui vous entoure, en éloignant votre téléphone, vous allez apprendre à vivre dans le présent. A vous rendre compte de ce qui est là. A voir des choses que vous n’avez jamais perçues alors qu’elles vous entourent depuis toujours.


Ces 5 actions, vous pouvez choisir de les mettre en place dès aujourd’hui. Et d’utiliser votre créativité pour en lister d’autres.


Vivre le moment présent. Quelle blague quand on pense à la situation dans laquelle nous sommes. Mais pourtant, vivre le moment présent c’est bien une chose quasiment impossible pour beaucoup. Surtout lorsque nous sommes enfermées dans nos vies à 100 à l’heure. Alors pourquoi ne pas simplement accepter notre présent ? Le goûter. Le savourer. L’admirer. Le déguster. L’apprécier. Et finalement l’aimer.


Chiche ?


Marie-Liesse



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