L'autre jour, j’étais en week-end de copains, et là, au milieu d’une conversation, une pote me dit : "dans ma vie amoureuse, j’ai décidé d’ouvrir les yeux, ni d’être trop, ni d’être pas du tout, mais d’être en zone libre". Lorsqu’elle me raconte ça, je pressens qu’elle a tout compris ! Qu’elle est plus légère, plus elle-même, plus disponible aussi. Je la sens en paix, confiante, capable de prendre les devants, sans y dépenser une énergie de dingue. J’adore !
Je vous explique.
Dans nos relations amoureuses, nous pouvons vivre deux situations.
La première :
Un homme s’intéresse à moi, se rapproche de moi, me montre de l’intérêt. Puis un jour me propose un verre. Moi, avec toute la bonne volonté du monde, je lui ai montré dès le départ que je n’étais pas intéressée : je fuyais tous les moments de rapprochement, j’étais froide, distante même, je tentais de lui faire comprendre qu’il ne m’intéressait pas. Mais lui s’accroche, arrive à me proposer ce verre, et là, dans la peur, dans la projection trop rapide "d’un mariage avec un homme qui ne me plaît pas", je fuis, trouve une excuse, le laisse en plan et espère qu’il comprendra mon "non" intérêt.
Dans cette situation, ma réponse est très claire : c’est NON. Même si je ne le connais pas, même si je n’ai jamais passé de temps avec lui, je suis gênée, mal à l’aise, je ne suis pas attirée par lui, je le trouve d’apparence "trop" mou, "pas assez" drôle. Bref, je me fais une idée de lui très rapidement. Et je ferme la porte sans lui donner aucune chance.
La deuxième :
Je rencontre un homme, je le trouve dingue ! Il a tout pour lui, il me plaît, je pense à lui, je fais tout pour le revoir, je rêve de lui, je le stalke. Il occupe mes pensées : je me projette, je l’idéalise sûrement. Je tente de lui envoyer des messages qui restent sans nouvelle. Je lui propose alors un week-end alléchant, auquel il répond positivement au dernier moment. Au cours de ce week-end, je tente de me rapprocher de lui, mais je suis un peu gauche, je tente de dire des choses qui l’intéressent, de montrer qu’on a des points en commun, mais ça ne semble pas prendre. D’ailleurs, ma pote à côté semble beaucoup plus lui plaire. Elle a beaucoup plus de facilité pour se marrer avec les mecs, c’est toujours pareil. Bon, il me plaît quand même alors je me dis qu’après le week-end, j’essaierai de garder contact. À la fin du week-end, je suis triste parce que je ne me suis pas rapproché de lui. Mais je décide de persévérer. Je lui renvoie donc un petit sms, s’enchaîne quelques échanges, puis plus rien. Mais je persévère. On se voit de plus en plus, on échange de plus en plus. Et puis un jour, sur les conseils d’une amie, je lui propose un verre, et il me répond "ah carrément, je peux proposer à Clément aussi". Mais qu’est-ce que j’en ai à faire de Clément ! Il refuse de ce fait le tête-à-tête. Pas grave, je suis à fond, j’ai ce mec dans la peau, je persévère. Et s'ensuit des mois, à jouer au ping-pong émotionnel, sans réussir à le capter. Jusqu’au jour où il m’annonce qu’il est maqué. Je tombe des nues.
Dans ces situations, que se passe-t-il ?
Soit c’est niet et je ferme la porte sans même dialoguer et connaître l’autre. Soit, je suis à fond, en idéalisant l’autre et en y dépensant une énergie colossale.
Et ainsi, de nombreuses femmes passent leur temps à jongler d’une situation à l’autre, sans qu’il ne se passe rien. Sans construire, ou en construisant mal, car sur les mauvais critères. Et d’ailleurs, je suis certaine que vous êtes plusieurs à vous sentir concernée…
Alors, comment avancer et ne plus se retrouver dans ces impasses ?
Je crois qu’il est bon, comme le dit cette femme en introduction, d’accepter d’être dans l’entre-deux. Car ça repose énormément ! En effet, c’est en étant ni trop enflammée, ni trop dégoûtée, que vous arriverez à vivre un amour véritable et mature ! Car vous arriverez à être vous-même sans perdre vos moyens, et vous arriverez à ouvrir votre cœur sans être dans la méfiance, et la peur de la différence. Vous serez plus stable, plus paisible, et donc beaucoup plus heureuse ! Et vous verrez à quel point ça libère d’être dans cette zone, où se déploie tant de potentiels, où il y a plusieurs possibles, où vous ne fermez pas de portes, mais où vous ne dépensez pas une énergie colossale à courir après un homme. En arrêtant "d’attendre" que l’autre soit disponible. En avançant ferme et sûr dans vos relations, en dialoguant et en posant des mots.
Encore cette semaine, l’une de vous me disait à quel point c’était agréable de se laisser découvrir et de découvrir l’autre, les autres. Elle boit des verres, a de belles discussions, se fait draguer. Ose poser des mots, des questions, des émotions. Constate à quel point elle se sent vivante, à quel point elle a arrêté de se faire des nœuds au cerveau, à quel point elle est entière. Elle a simplement décidé de ne plus freiner, de ne plus se trouver des excuses, mais de vivre sa vie, d’être fière de la femme qu’elle est, de déployer ses ailes, de gagner en estime d’elle-même, d’apprendre à se faire respecter, de raconter des choses qu’elle n’a jamais osé partager… et plus elle avance dans ce chemin, plus elle constate qu’il y a beaucoup d’hommes qui l’entourent, qu’il y a de nombreux "potentiels", que ses yeux s’ouvrent, que son cœur s’ouvre, et donc elle est (enfin) persuadée que ça ne va pas tarder ! Car, c’est certain, elle va y arriver !
Aussi, êtes-vous prête, vous aussi, à arrêter de dépenser une énergie colossale pour des hommes qui ne sont pas disponibles ? À arrêter de fermer la porte trop vite, pour un petit critère, un petit grain de sable, qui ne dévoile rien de l’autre ? À oser ouvrir vos yeux sur la différence, la complémentarité, sur les hommes qui vous entourent ? Pour ENFIN constater que des hommes biens et disponibles, il y en a plein.
Ainsi, vous le réalisez, car vous avez retiré vos œillères... bienvenue en zone libre !
♡ Marie-Liesse
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