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Alors, j'injecte de la simplicité...



S’il y a une chose que je tente d’injecter dans ma vie, c’est de la simplicité.

Être simple, c’est ultra-exigeant, mais tellement libérateur.


Être simple, c’est dire les choses, ouvrir son cœur, parler avec émotion, ne pas se prendre la tête, ne pas interpréter les actes et paroles des autres, dire quand on est blessée, être transparente quand on est mal à l’aise ou pas d’accord.


Être simple, c’est oser prendre un train pour aller découvrir un inconnu.

C’est se laisser une chance d’écouter son ressenti.

C’est sortir de sa tête.

C’est se délier de ses chaînes.

C’est arrêter de laisser des aspects de nous-même nous retenir.

C’est lâcher prise.

C’est s’autoriser à être à ce que l’on est.

C’est s’empêcher de se dire "je ne suis pas à ma place".

C’est assumer et être fière de la personne que l’on est.


Être simple, c’est libérateur, c’est vivant, c’est énergisant et tellement réjouissant.


Je me souviens d’un homme qui m’a dit un jour "avec toi, c’est simple". Je crois que ça m’a fait très plaisir. Parce que je suis une femme qui a beaucoup complexifié les choses, en interprétant les réactions, les mots, les actes des autres. En n’osant pas dire ce que je pense, montrer ce que je suis, dire ce que je vis. En étant presque sans saveur, par peur du regard des autres surtout. En me fondant dans la masse. Et en laissant ainsi mes peurs, prendre le dessus sur tout.


En fait, je crois que si je n’avais pas appris cette simplicité, je n’aurais jamais réussi à avancer dans ma vie affective. Je me souviens de l’homme avec lequel j’étais lorsque j’étais étudiante, nous étions ensemble, mais je ne dialoguais pas. Je m’adaptais à lui, j’écoutais l’attirance, je riais, on discutait ou plutôt bavardait, mais je ne disais rien d’autre. Il n’y avait pas de communication, pas d’expression de besoin, pas de mots. Je ne parlais pas. J’avais peur de dire les choses, je crois surtout. Cette peur m’empêchait donc de vivre quelque chose de sincère avec lui. Parce que je n’osais pas être moi.


Et ça m’en a foutu des regrets dans les années qui ont suivi…


Par peur, je ne savais pas exprimer "moi ce que je veux, c’est ça". J’avais peur de la réaction de l’autre, peur de dire les choses, peur que ce soit mal interprété, peur de ne plus être aimée. Mais à votre avis, n’est-ce pas juste et beau de recevoir une réaction même si elle n’est pas ce que l’on attend. N’est-ce pas légitime d’exprimer ce que l’on est pour être entièrement aimé pour nous-même ?


Je me souviens, un jour, avoir eu une histoire avec un homme qui travaillait dans la même boîte que moi. J’étais tellement "impressionnée" par lui, je le mettais tellement sur un piédestal, que je n’existais pas vraiment. Je tentais d’être "cool", de montrer tous mes atouts. Mais à partir du moment où l’on s’est retrouvé à deux, je n’avais plus de saveur. Comme si je ne savais pas comment je devais agir. Et ainsi, je me suis retrouvée à être vide de tout, pour lui plaire. L’horreur ! Bref, cette histoire n’a pas fonctionné et aujourd’hui, j’ai compris pourquoi. Parce que je n’ai pas eu la simplicité de montrer mon âme. De lui montrer mes désirs, mes désaccords, mes rêves, mais aussi mes besoins. Je m’adaptais, me sur-adaptais même, par peur que cet homme que je trouvais "formidable" ne veuille plus de moi. Je n’étais pas moi-même, je n’étais que mon ombre.


Et c’est pour cela que je vous encourage, sincèrement, à arrêter de mettre les gens sur un piédestal et à injecter de la simplicité dans votre vie.


Quelqu’un vous impressionne ? Forcez-vous à aller lui parler, à montrer qui vous êtes, à dialoguer, à exprimer simplement les choses. Et vous verrez, à force d’exercice, que les autres n’auront que de manière très courte cette place supérieure. D’ailleurs, aujourd’hui, lorsque je suis impressionnée par quelqu’un, je vais m’y frotter. C’est-à-dire que je ne trouve pas normal de mettre quelqu’un sur un piédestal et comme dirait l’une d’entre vous "tout le monde va bien aux toilettes". Donc, lorsque je suis impressionnée, je vais découvrir l’autre, lui montrer qui je suis, dépasser mon stress, ma peur. Au début, je ne suis pas à l’aise, je cherche mes mots, je perds mes moyens. Mais à force de discussion, j’apprends à me montrer davantage telle que je suis et là, comme par "magie", je ne mets plus l’autre au-dessus de moi. Je le vois au même niveau que moi. Oui, j’apprends à ne pas mettre les gens au-dessus et à ne pas les mettre en dessous non plus. Et ça, je crois que c’est de la simplicité.



Alors voilà, maintenant, à chaque fois que je le peux, je choisis la simplicité.

Et ça se retrouve dans plein de domaines :

- La simplicité de prêter mon appartement lorsque je ne suis pas là

- La simplicité d’accueillir à l’improviste

- La simplicité d’appeler une personne de confiance lorsque ça ne va pas

- La simplicité de ne rien cacher, d’être transparente

- La simplicité d’affronter un conflit

- La simplicité de livrer mes émotions

- La simplicité d’aller dénouer les nœuds de mes relations

- La simplicité de me faire chouchouter

- La simplicité…


Osez injecter de la simplicité dans vos vies, osez vous laisser surprendre, osez vous laisser toucher, osez mettre de la fantaisie, osez sortir de votre tête, osez dire les choses… vous allez voir, en injectant de la simplicité vous toucherez de plus en plus à la liberté !


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Marie-Liesse

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